Faustine Nogherotto a choisi l’euthanasie à 31 ans

 Faustine Nogherotto a choisi l’euthanasie à 31 ans

La candidate de «St

ar Academy 6» a raconté son calvaire une dernière fois sur les réseaux sociaux avant de décéder en Belgique ce vendredi 29 janvier.

Faustine Nogherotto est décédée à l’âge de 31 ans. La nouvelle avait été annoncée par un ancien camarade la «Star Academy 6», émission à laquelle elle avait participé en 2006. L’artiste souffrait ces dernières années de deux maladies rares: l’Encéphalomyélite myalgique (syndrome de fatigue chronique, abrégé EM) et le syndrome de Gougerot-Sjögren. Venue participer à «N’oubliez pas les paroles» sur France 2 en 2016, elle avait fait de bouleversantes confidences à ce sujet à Nagui.

«Je suis là, mais d’autres sont dans leur lit, ne peuvent plus bouger, ni s’alimenter correctement», avait dit Faustine Nogherotto à Nagui. «Moi j’ai la chance d’avoir ma maman qui est là et qui m’aide depuis six ans, et d’avoir un moral d’acier. Je suis là et j’irai de mieux en mieux», affirmait-elle.

Malheureusement, la santé de Faustine Nogherotto s’est dégradée. Et sa souffrance est devenue telle que la jeune trentenaire a choisi d’avoir recours à l’euthanasie en Belgique, selon une de ses amies, dévastée, qui a partagé l’information sur les réseaux sociaux. Sur son compte Facebook consacré à sa lutte contre l’EM, l’artiste avait posté un texte poignant le 29 décembre dernier, qui a été désormais effacé. Elle racontait combien il lui était devenu douloureux d’effectuer un acte du quotidien «si banal» que prendre une douche.

Une vision floue, une grosse fatigue et des douleurs

«Il y a dix ans je prenais ma douche tous les jours avec grand plaisir sans glisser, sans être essoufflée, sans aller au plus vite, sans douleurs, sans perdre des tonnes de cheveux, sans m’asseoir. Je chantais sous la douche, je souriais sous la douche. Je vivais tout simplement», se souvient-elle. Ce geste était finalement devenu «soit impossible», soit au prix d’une foule de précautions et d’une grande souffrance.

«Quand j’y vais je mets une minute ou deux, c’est déjà tellement énorme qu’après ma vision, qui est maintenant H 24 floue et dédoublée, s’aggrave encore, ainsi que la douleur aux yeux et au cerveau. Cela me prend toute l’énergie qu’il me restait sans rien avoir fait avant dans la journée, juste d’être restée allongée. Rester allongée H24. Vous l’aurez bien compris, prendre une douche et avoir une EM en stade sévère, c’est incompatible», écrivait-elle un mois avant son décès. Un «enfer» qu’elle ne pouvait plus supporter.